dimanche 22 décembre 2013

Le discours de Noël est orphelin


Le 21 décembre Mère Noël s'en est allée
A petits pas, tout doucement, elle nous a quittés

Avec beaucoup de dignité et fière du chemin accompli
Sans jamais se plaindre, la tête haute durant tout son combat
Elle a tiré sa révérence pour rejoindre Louis

A ses enfants elle a transmis des valeurs
Aux petits enfants elle a donné son temps et son cœur
Un exemple pour la famille elle restera

A Louis elle peut maintenant lui dire
Que jamais à sa mission elle n'a failli
Qu'elle y a consacré toute son énergie
Et c'est bien ainsi

Cette année le discours de Noël
De l'un des siens est orphelin

Né d'une seule volonté il y a de nombreuses années
Il était devenu la star du réveillon
Et une véritable tradition

Sous la plume de ses différents rédacteurs
Durant un vrai instant de bonheur
Il épatait petits et grands
En gardant de chacun le meilleur

A cause de notre douleur
De discours il n'y en aura point à cette heure

Mais c'est promis
Tous ensemble nous poursuivrons comme tel
Ce merveilleux fil conducteur qui nous unit
Pour chaque année nous souvenir et donner de nos nouvelles

Bon vent Mamie Irène
Et Joyeux Noël à tous.

24 décembre 2013





lundi 11 novembre 2013

Explosions In The Sky "Postcard From 1952"


La plume blanche

Rumeur, oui-dire, folklore. Qu'elle se pose au sol ou qu'elle s'élève dans les airs, selon la rumeur, une plume blanche indiquait la visite d'un ange.
Le matin du mercredi 12 juillet 1939, j'en vis une; elle était longue et effilée, différente de toute celles que j'avais vues jusqu'alors. Elle contourna le bord de la porte tandis que je l'ouvrais, presque comme si elle avait patiemment attendu d'entrer, et le courant d'air du couloir la poussa dans ma chambre. Je la ramassai, la tins prudemment, puis la montrai à ma mère. Elle affirma qu'elle provenait d'un oreiller. J'y réfléchis un bon moment. C'était logique que les oreillers soient remplis de plumes d'anges.C'était de là que venaient les rêves - les souvenirs des anges qui s'immisçaient dans votre esprit pendant votre sommeil.

Tiré du roman " Seul le silence " de Roger Jon Ellory.

dimanche 20 octobre 2013

Molière, Alceste dans le Misanthrope (1666) : Faison un peu grâce à la nature humaine

Mon Dieu, des mœurs du temps mettons-nous moins en peine,
et faisons un peu grâce à la nature humaine ;
ne l' examinons point dans la grande rigueur,
et voyons ses défauts avec quelque douceur.
Il faut, parmi le monde, une vertu traitable ;
à force de sagesse, on peut être blâmable ;
la parfaite raison fuit toute extrémité,
et veut que l' on soit sage avec sobriété.
Cette grande roideur des vertus des vieux âges
heurte trop notre siècle et les communs usages ;
elle veut aux mortels trop de perfection :
il faut fléchir au temps sans obstination ;
et c' est une folie à nulle autre seconde
de vouloir se mêler de corriger le monde.
J' observe, comme vous, cent choses tous les jours,
qui pourroient mieux aller, prenant un autre cours ;
mais quoi qu' à chaque pas je puisse voir paroître,
en courroux, comme vous, on ne me voit point être ;
je prends tout doucement les hommes comme ils sont,
j' accoutume mon âme à souffrir ce qu' ils font ;
et je crois qu' à la cour, de même qu' à la ville,
mon flegme est philosophe autant que votre bile.

jeudi 17 octobre 2013

Citation d'un certain Mgr Gaume (1802-1879) sur la révolution

Je ne suis pas ce que l’on croit. Beaucoup parlent de moi, et bien peu me connaissent. Je ne suis ni le carbonarisme qui conspire dans l’ombre, ni l’émeute qui gronde dans la rue, ni le changement de la monarchie en république, ni la substitution d’une dynastie à une autre, ni le trouble momentané de l’ordre public. Je ne suis ni les hurlements des Jacobins ni les fureurs de la Montagne, ni le combat des barricades ni le pillage, ni l’incendie ni la loi agraire, ni la guillotine ni les noyades. Je ne suis ni Marat, ni Robespierre, ni Babeuf, ni Mazzini, ni Kossuth. Ces hommes sont mes fils, ils ne sont pas moi. Ces choses sont mes œuvres, elles ne sont pas moi. Ces hommes et ces choses sont des faits passagers, et moi je suis un état permanent (…)

Je suis la haine de tout ordre religieux et social que l’homme n’a pas établi et dans lequel il n’est pas roi et Dieu tout ensemble ; je suis la proclamation des droits de l’homme contre les droits de Dieu ; je suis la philosophie de la révolte, la politique de la révolte, la religion de la révolte ; je suis la négation armée ; je suis la fondation de l’état religieux et social sur la volonté de l’homme au lieu de la volonté de Dieu ! en un mot, je suis l’anarchie ; car JE SUIS DIEU DÉTRÔNÉ ET L’HOMME À SA PLACE. Voilà pourquoi je m’appelle Révolution ; c’est-à-dire renversement, parce que je mets en haut ce qui, selon les lois éternelles, doit être en bas, et en bas ce qui doit être en haut

jeudi 4 avril 2013

Bella Figura


Netherlands Dance Theater

Petite Mort 2ème partie


Netherlands Dance Theater

Petite Mort 1ère Partie


Netherlands Dance Theater

Une vieille croyance japonaise


Malgré la grande distance entre Tokyo et Paris, environ 9730 kilomètres,
j’ai pu vous rencontrer ici.
C’est comme un miracle.
Un fil invisible mais très solide m’aurait entraînée ici de toute façon.
Je rembobine ce fil, fil de la rencontre et du souvenir.
J’ai réalisé mes œuvres avec ce fil.
Selon une vieille croyance japonaise que je partage toujours,
les points de couture ont un pouvoir magique.
J’ai appris au Japon l’existence du tissu de prières.
Je me suis aperçue que coudre est un acte spirituel.
Les vêtements que me faisait ma mère quand j’étais petite fille me couvraient toujours de son grand amour.
Et leurs points de couture sur leur dos me protégeaient contre l’angoisse et la peur.
Une douleur …
Quand je pique mon aiguille dans le tissu,
Je superpose à cette douleur la blessure au cœur de quelqu’un.
Je soigne cette plaie avec mes gestes, avec mon aiguille.
Je voudrais coudre un tissu magique pour celui qui m’attend et protéger son cœur avec mes points de couture.
Noire,
la couleur de mes yeux et de mes cheveux.
Blanc,
Vide,
Rien.
Cet instant est vanité,
Cette rencontre est unique
et nécessaire.
Car un fil immaculé m’a guidée jusqu’ici pour vous rencontrer.

- Rieko Koga -
art,rencontre,découverte,blog,émotion,partage,humain

Proverbe japonais « ichi go ichi é »


Le moment où je suis avec vous et cet instant présent sont, l’un et l’autre, uniques.
De tels moments n’arrivent qu’une seule fois dans une vie, ils ne reviennent jamais.
On ne sait pas si on pourra se revoir encore une fois.
Il se peut que ce soit la première et la dernière fois…
Voilà pourquoi il faut pleinement apprécier cet instant, cette rencontre,
qu’il faut précieusement accueillir cette occasion.
Chérir chaque rencontre car elle est toujours unique.

- Rieko Koga -

mercredi 3 avril 2013

Epitaphe de Lord Byron à son chien terre-neuve Boastwain

George Gordon, Lord Byron (1788-1824), grand poète romantique anglais (qui avait par ailleurs, beaucoup d’admiration pour Napoléon), a toujours aimé être entouré d’animaux et en particulier de la race canine.

Il eut, entres autres, des bouledogue, des lévriers et un terre-neuve noir et blanc.
Ce terre-neuve appelé Boatswain, qui fut le chien favori du poète, bénéficia de toute l’affection de son maître et connut un court, mais intense bonheur au domaine de l’abbaye de Newstead en Angleterre, que Byron avait convertie en demeure.

Ils ne se quittaient plus, et aimaient beaucoup jouer ensemble. Souvent Byron, qui à l’accoutumé, se plaisait à prendre des bains dans le lac, faisait semblant de se noyer. Le brave Boatswain qui surveillait de près son maître, se précipitait, chaque fois dans l’eau pour le sauver.
Hélas, ce bonheur fut éphémère.
Un jour, Boatswain fut mordu par un chien enragé. Byron, qui ignorait totalement la nature du mal incurable de son fidèle compagnon, s’occupa à faire tout son possible pour le soigner.

Le pauvre animal, après avoir terriblement souffert, expira dans un état de folie, tout en conservant, jusqu’au dernier instant, sa douceur naturelle.
Nous étions au mois de novembre 1808, il n’était âgé que de 5 ans et demi. La disparition prématuré de Boatswain fut très douloureuse pour le poète.

Byron enterra son brave et fidèle ami dans le jardin de sa propriété de Newstead. Il fit construire un caveau, sur lequel, il fit ériger un monument et, sur le piédestal, fit graver sur une plaque de marbre, une épitaphe, dont voici un extrait :
O, vous qui contemplez cette urne funéraire,
Passez…. vous n’avez point à pleurer en ces lieux,
Cette urne est d’un AMI, le monument pieux
Je n’en connus qu’un seul : il est sous cette pierre
Le nouveau propriétaire de Newstead Abbey a respecté le monument, où avec ces vers on lit l’épitaphe en prose de Boatswain :
Ainsi s’appellait ce chien qui mérite l’immortalité aussi bien que le Ban et le Buscar du vieil Ossian et le Moida de Sir Walter Scoot :

Près de cet endroit
Repose les restes d’un être
Qui possède la beauté sans la vanité,
La force sans l’insolence
Le courage sans la férocité
Et toutes les vertus de l’homme sans ses vices.
Cet éloge, qui serait une absurde flatterie
S’il était inscrit au-dessus de cendres humaines,
N’est qu’un juste tribut à la mémoire de
BOATSWAIN, chien,
Né en Terre-neuve en 1803,
Et mort à Newstead Abbey, le 18 novembre 1808.




Curieusement, ce monument funéraire fut élevé sur le soubassement de l’autel (fait de marches circulaires) de l’église en ruine de l’abbaye. Byron exprima, dans son testament, le souhait d’être inhumé à côté de son compagnon à l’intérieur du caveau.

Hélas, en 1817, le poète contracta des dettes et fut dans l’obligation de vendre son domaine. Dès lors, sa demande d’être enterré auprès de son chien ne put être honorée et il fut contraint d’abandonner les restes de Boatswain au nouveau propriétaire.

A la fin de sa vie, Byron, qui vivait en Grèce, avait toujours un chien nommé Lyon avec lui, qu’il aimait beaucoup, et qui après la mort du poète, a accompagné son cercueil jusqu’en Angleterre. Lyon devint la propriété de sa soeur Mistress Leigh.

Epitaphe du chien (Vincent Bourne 1734)

Fidèle chien-loup du pauvre Irus, je repose ici,
Moi qui veillais sur les pas de mon vieux maître aveugle,
Qui était son guide et son gardien; et tant que dura mon service,
Point besoin il n'eut de ce bâton
Qui maintenant lui sert à trouver son chemin craintivement
Par les grands-routes et les carrefours; mais solidement il plantait,
Conduit en sécurité par ma laisse amie,
Son pied ferme, en avant, pour atteindre
Son humble place sur quelque pierre voisine, où
Le flot des passants se faisait le plus épais;
En des accents passionnés, à voix bien haute,
Du matin jusqu'au soir il leur contait ses malheurs,
Et ne les contait pas en vain à tous; de temps en temps,
Ceux qui avaient le coeur bon et bien disposé donnaient leur obole.
A ses pieds, tout ce temps, je dormais docilement,
Sans dormir dans mon sommeil, mais le coeur et l'oreille
Dressés au moindre mouvement, prêt à recevoir
De sa main bienveillante mes miettes habituelles
Et la portion commune de son festin de rogatons
Puis la nuit nous ramenait à la maison, fatigués et las,
D'avoir mendié toute une longue journée.
    Telles furent mes occupations, mon existence,
Jusqu'au jour où l'âge et une lente maladie m'accablèrent
Et m'enlevèrent à mon maître aveugle.
Mais pour que ne meure point le mérite de si bonnes actions
Tombées dans l'oubli muet de l'océan des ans
Irus a élevé ce petit tertre de gazon sur ma tombe,
Humble monument d'une main qui ne lésina point;
Il porta cette brève inscription en vers pour attester,
Les vertus du Mendiant et de son Chien

Vincent Bourne 1734 (traduction Charles Lamb en 1820)
* Irus est un nom traditionnel de mendiant depuis l'Odyssée




vendredi 29 mars 2013

Le silence de Richard Flecknoe (1653)

O toi, Silence mort-né! toi qui es
L'écluse des coeurs profonds,
Enfant d'une céleste lignée,
Gel des lèvres et dégel de l'âme!
Confident du secret, celui
Qui de la religion fait un mystère,
Langue la plus éloquente de l'admiration!
Quitte parmi tes ombrages déserts,
Les cellulles consacrées des révérends ermites,
Où demeure la piété faisant retraite!
Viens avec tes enthousiasmes
Saisir nos langues, et nous rendre muets

Poems of all sorts de Richard Flecknoe 1653

dimanche 17 février 2013

dimanche 3 février 2013

Jacques Tardi refuse la légion d'honneur


Le célèbre auteur de bandes dessinées Jacques Tardi "refuse avec la plus grande fermeté" la Légion d'honneur qui lui a été attribuée le 1er janvier, voulant "rester un homme libre et ne pas être pris en otage par quelque pouvoir que ce soit", a-t-il déclaré aujourd'hui. "J'ai appris avec stupéfaction par les médias, au soir du 1er janvier, que l'on venait de m'attribuer d'autorité et sans m'en avoir informé au préalable, la Légion d'Honneur!", souligne l'auteur de 66 ans qui vient de publier "Moi René Tardi, prisonnier de guerre, Stalag II B" (Casterman), une oeuvre très personnelle, basée sur le témoignage de son père, prisonnier en Allemagne.

"Etant farouchement attaché à ma liberté de pensée et de création, je ne veux rien recevoir, ni du pouvoir actuel, ni d'aucun autre pouvoir politique quel qu'il soit. C'est donc avec la plus grande fermeté que je refuse cette médaille", déclare Tardi dans un communiqué séparé. "Je n'ai cessé de brocarder les institutions. Le jour où l'on reconnaîtra les prisonniers de guerre, les fusillés pour l'exemple, ce sera peut-être autre chose", ajoute Jacques Tardi, qui s'est aussi beaucoup penché sur la Grande Guerre ("Putain de guerre!", "C'était la guerre des tranchées"...).

"Je ne suis pas intéressé, je ne demande rien et je n'ai jamais rien demandé. On n'est pas forcément content d'être reconnu par des gens qu'on n'estime pas", conclut l'auteur d'Adèle Blanc-Sec.

 AFP Publié le 02/01/2013  

mercredi 23 janvier 2013

Carpe diem



Carpe diem (quam minimum credula postero) est une locution latine extraite d'un poème de Horace que l'on traduit en français par : « Cueille le jour présent sans te soucier du lendemain ».

Littéralement, cette phrase signifie « Cueille le jour présent sans te soucier du lendemain ».
Elle est tirée de vers latins du poète Horace, intéressé par l'épicurisme et le stoïcisme (dans ses Odes, I, 11, 8 « À Leuconoé »). Elle résume le poème qui le précède et dans lequel Horace cherche à persuader Leuconoé de profiter du moment présent et d'en tirer toutes les joies, sans s'inquiéter ni du jour ni de l'heure de sa mort.


À Leuconoé

d'après l'Ode I, 11 d'Horace

       
NE cherche pas à savoir, Leuconoé, quelle fin les dieux ont assignée à l'un ou à l'autre. Cette connaissance nous est interdite. N'interroge plus ces nombres magiques venus de Babylone.
Comme il est préférable d'accepter ce qui doit arriver, que Jupiter nous accorde encore bien d'autres hivers, ou que notre dernier soit celui-ci qui voit maintenant la mer Tyrrhénienne déferler sur les brisants du rivage.
Tu ferais bien mieux de remplir nos coupes de vin léger et de réduire tes lointaines espérances à la mesure de notre courte durée.
Pendant que nous parlons, le temps jaloux a fui. Cueille donc le jour présent, sans trop te fier au lendemain.
(Traduit et adapté du latin par Denys Eissart)
 

 Rendu célèbre auprès du grand public depuis l'Antiquité, l'extrait Carpe diem fait l'objet d'une mauvaise interprétation : traduit par « Profite du jour présent » (alors que les deux mots signifient « cueille le jour ») et compris comme une incitation à l'hédonisme le plus fort, peut-être le plus aveugle, il perd tout rapport avec le texte original qui, au contraire, incite à bien savourer le présent (sans toutefois récuser toute discipline de vie) dans l'idée que le futur est incertain et que tout est appelé à disparaître.

C'est donc un hédonisme d'ascèse, une recherche de plaisir ordonnée, raisonnée, qui doit éviter tout déplaisir et toute suprématie du plaisir. C'est un hédonisme a minima : c'est un épicurisme (Horace faisait partie de ces épicuriens de l'ère romaine).

Moi, le crayon



Le marché expliqué par la métaphore du crayon


Un simple crayon, voilà la meilleure illustration possible du fonctionnement du marché.

Par Damien Theillier.
Article publié en collaboration avec l'Institut Coppet.

Qu’est-ce qu’un marché libre ? Pour répondre à cette question, il n’est pas de meilleure illustration qu’un petit texte de l’écrivain américain Leonard Read, publié dans la revue The Freeman en 1958 et intitulé I, pencil, (« Moi, le crayon » voir le texte français plus bas).

Dans ce texte, inspiré de Bastiat (1er chapitre des Harmonies Économiques) il montre qu’une coopération invisible entre des millions d’individus qui ne se connaissent pas peut aboutir à la construction d’un objet aussi banal qu’un crayon. Personne ne sait faire seul un crayon. Mais des millions d’êtres humains participent sans le savoir à la création de ce simple crayon, échangent et coordonnent leur savoir et leur savoir-faire dans le cadre d’un système de prix sans qu’aucune autorité supérieure ne dicte leur conduite.

Cette histoire montre que des hommes libres travaillant dans la poursuite de leur légitime intérêt agissent davantage pour le bénéfice de la société que n’importe quelle stratégie économique planifiée et centralisée.

Le prix Nobel d’économie 1976 Milton Friedman a également repris cette histoire du crayon pour expliquer au grand public le fonctionnement de l’économie de marché. Dans un épisode de sa série télévisée Free to Choose (voir plus bas), il analyse les différents com­po­sants d’un objet aussi banal et simple qu’un crayon et il met en lumière le miracle de l’ordre spontané, généré par les milliers d’interactions économiques à travers le monde. Des personnes qui ne se connaissent pas, qui n’ont pas la même religion ni les mêmes coutumes, réussissent pourtant à se coordonner pour produire cet objet. Il conclut le fait que le libre marché est essentiel pour garantir non seulement la prospérité mais aussi l’harmonie et la paix.

« Moi le crayon ». Par Leonard Read

(Traduit en français par Hervé de Quengo)

« Je suis un crayon noir — le crayon de bois ordinaire que connaissent tous ceux qui savent lire et écrire, garçons, filles et adultes.

Écrire est à la fois ma vocation et mon métier ; c’est tout ce que je fais.

Vous pourriez vous demander pourquoi je devrais écrire une généalogie. Eh bien, pour commencer, mon histoire est intéressante. Et, ensuite, je suis un mystère — plus grand qu’un arbre ou un coucher de soleil, et même qu’un éclair. Mais, malheureusement, ceux qui m’utilisent me considèrent comme faisant partie du décor, comme si je n’étais qu’un simple événement sans antécédents. Cette attitude superficielle me relègue au niveau du banal. C’est un exemple de la grave erreur que l’humanité ne peut pas continuer à commettre trop longtemps sans danger. Car, comme l’a observé le sage G.K. Chersterton, « Nous périssons faute d’émerveillement, et non pas faute de merveilles. [We are perishing for want of wonder, not for want of wonders]. »

Moi, le crayon, aussi simple que je paraisse, je mérite votre émerveillement et votre respect, une affirmation que je vais essayer de prouver. En fait, si vous pouvez me comprendre — non, c’est trop demander à quelqu’un — si vous pouvez prendre conscience du caractère miraculeux que je symbolise, vous pourrez sauver la liberté que l’humanité est si malheureusement en train de perdre. J’ai une profonde leçon à enseigner. Et je peux l’enseigner mieux qu’une automobile, un avion ou un lave-vaisselle parce que — eh bien, parce que je suis en apparence si simple.

Simple ? Et pourtant, pas une seule personne à la surface de cette terre ne sait comment me fabriquer. Ceci semble invraisemblable, non ? Particulièrement quand on se rend compte qu’on produit chaque année un demi milliard de mes semblables aux États-Unis.

Prenez-moi et regardez-moi, que voyez-vous ? On ne voit pas grand-chose : il y a du bois, de la laque, la marque imprimée, la mine, un peu de métal et une gomme.

D’innombrables antécédents

Tout comme vous ne pouvez pas remonter votre arbre généalogique très loin, il m’est impossible de nommer et d’expliquer tous mes antécédents. Mais je voudrais en suggérer suffisamment pour bien vous faire comprendre leur richesse et leur complexité.

Mon arbre généalogique commence avec ce qui est bel et bien un arbre : un cèdre de l’espèce qui pousse en Californie du Nord et en Oregon. Réfléchissez maintenant avec attention à toutes les scies, à tous les camions, à toutes les cordes et aux innombrables autres équipements utilisés pour obtenir et transporter les rondins de cèdre vers les voies de chemin de fer. Pensez à toutes les personnes et aux compétences innombrables qui ont participé à leur fabrication : l’extraction du minerai, la fabrication de l’acier et sa transformation en scies, haches et moteurs ; la culture du chanvre et toutes les étapes aboutissant à une corde grosse et lourde ; les campements d’exploitation du bois avec leurs lits et leurs mess, la culture et la cuisine de toute la nourriture. Tiens, un nombre incalculable de milliers de gens ont joué un rôle dans chaque tasse de café que boivent les bûcherons !

Les rondins sont envoyés vers une fabrique à San Leandro, en Californie. Pouvez-vous imaginer les individus qui ont créé les wagons-plateforme, les rails et les locomotives, et ceux qui ont construit et installé les moyens de communication qu’ils supposent. Ces légions font partie de mes antécédents.

Réfléchissez au travail à San Leandro. Les rondins sont coupés en petites lames, de la longueur d’un crayon et d’une épaisseur inférieure à 6 millimètres. Celles-ci sont séchées dans un four et teintées pour la même raison qu’une femme met du rouge sur son visage. Les gens préfèrent que je sois joli, plutôt que d’un blanc pâle. Les lames sont cirées et à nouveau séchées en four. Combien de savoir-faire entrent dans la fabrication des teintes et des fours, ou dans la fourniture de la chaleur, de la lumière et de l’énergie, des courroies, des moteurs et des autres choses que réclame une fabrique ? Des balayeurs de la fabrique parmi mes ancêtres ? Oui, et aussi les hommes qui ont versé le béton du barrage d’une centrale hydraulique de la Pacific Gas and Electric Company qui approvisionne la fabrique en énergie.

N’oubliez pas les ancêtres actuels et lointains qui ont aidé à transporter soixante voitures de lames d’un côté à l’autre du pays.

Une fois dans l’usine à crayons — 4 millions de dollars de machines et de bâtiments, capital entièrement accumulé par des parents à moi — chaque lame se voit donner huit rainures par une machine complexe, après quoi une autre machine place une mine dans une lame sur deux, met de la colle et dispose une autre lame au-dessus — un sandwich à la mine pour ainsi dire. Sept frères et moi sommes mécaniquement taillés dans ce sandwich de bois.

Ma mine elle-même est complexe. Le graphite est extrait à Ceylan. Pensez à ces mineurs, à ceux qui ont fabriqué leurs nombreux outils ou les sacs en papier dans lesquels on transporte le graphite ou encore la ficelle qui permet d’attacher ces sacs, à ceux qui les ont mis à bords des bateaux et à ceux qui ont fabriqué ces bateaux. Même les gardiens de phare le long de la route ont aidé à ma naissance — et aussi les pilotes des ports.

Le graphite est mélangé à de l’argile du Mississipi dont on utilise l’hydroxyde d’ammonium pour le processus d’affinage. Puis des agents mouillants sont ajoutés, comme du suif sulfoné — des graisses animales ayant réagi avec de l’acide sulfurique. Après être passé au travers de nombreuses machines, le mélange se présente finalement comme une extrusion sans fin — comme pour une machine à saucisses — découpée à la dimension voulue, séchée et cuite pendant plusieurs heures à environ 1000 °C. Pour accroître leur résistance et leur aspect lisse, les mines sont alors traitées avec un mélange chaud qui comprend de la cire du Mexique, de la paraffine et des graisses naturelles hydrogénées.

Mon cèdre reçoit six couches de laque. Connaissez-vous tous les ingrédients de la laque ? Qui penserait que les éleveurs de graine de ricin et les raffineurs d’huile de ricin en font partie ? C’est le cas. Tiens, même les processus qui permettent d’obtenir la belle couleur jaune de la laque nécessitent les savoir-faire de plus de personnes que l’on n’en pourrait dénombrer !

Regardez la marque. C’est un film formé en chauffant du charbon noir mélangé avec des résines. Comment faites-vous pour obtenir des résines et, je vous le demande, qu’est ce que le charbon noir ?

Mon bout de métal — la virole — est en laiton. Pensez à toutes les personnes qui extraient le zinc et le cuivre et ceux qui savent faire une feuille brillante de laiton à partir de ces produits de la nature. Ces anneaux noirs sur ma virole sont en nickel noir. Qu’est-ce donc, et comment est-il mis en place ? L’histoire complète qui explique pourquoi le centre de ma virole n’est pas recouvert de nickel prendrait des pages.

Il y a ensuite mon plus grand triomphe, inélégamment appelé dans le métier « la bonde » [the plug], la partie que l’homme utilise pour effacer les erreurs qu’il commet avec moi. C’est un élément appelé « factice » qui permet d’effacer. Il s’agit d’un produit semblable à du caoutchouc fabriqué en faisant réagir de l’huile de colza des Indes néerlandaises avec du chlorure de soufre. Le caoutchouc, contrairement à l’idée courante, ne sert que pour assurer la liaison. Il y a ensuite de nombreux agents de vulcanisation et d’accélération. La pierre ponce vient d’Italie ; et le pigment qui donne sa couleur à la gomme est du sulfure de cadmium.

Personne ne sait

Quelqu’un veut-il remettre en doute mon affirmation selon laquelle pas une seule personne au monde ne saurait comment me fabriquer ?

En fait, des millions d’êtres humains participent à ma création, et aucun d’entre eux n’en connaît plus que quelques autres. Bon ! Vous allez dire que j’exagère en disant que ma création est liée au cueilleur de baies de café dans le lointain Brésil et aux cultivateurs de nourriture, que c’est une position extrême. Je réitère mon affirmation. Il n’y a pas une personne, parmi ces millions, y compris le président de l’entreprise de crayons, qui contribue plus qu’un tout petit peu, de façon infinitésimale, aux compétences requises. Du point de vue des savoir-faire, la seule différence entre le mineur qui extrait le graphite à Ceylan et le bûcheron de l’Oregon est le type de compétence. On ne peut se passer ni du mineur ni du bûcheron, pas plus que du chimiste de la fabrique ou de l’ouvrier du champ de pétrole — la paraffine étant un dérivé du pétrole.

Voilà un fait étonnant : ni l’ouvrier du champ de pétrole, ni le chimiste, ni le mineur extrayant le graphite ou l’argile, ni aucun de ceux qui équipent ou fabriquent les bateaux, les trains ou les camions, ni aucun de ceux qui font fonctionner la machine assurant le moletage de mon bout de métal, ni le président de la compagnie ne remplissent leur tâches parce qu’ils me veulent. Chacun me désire moins, peut-être, qu’un écolier. En fait, il y en a dans cette multitude qui n’ont jamais vu de crayon et qui ne saurait pas s’en servir. Leur motivation est autre chose que moi. C’est peut-être quelque chose comme ça : chacun parmi ces millions voit qu’il peut ainsi échanger son petit savoir-faire contre des biens et des services qu’il désire ou dont il a besoin. Je peux ou non faire partie de ces articles.

Pas d’esprit organisateur

Il y a quelque chose d’encore plus étonnant : c’est l’absence d’un esprit supérieur, de quelqu’un qui dicte ou dirige énergiquement les innombrables actions qui conduisent à mon existence. On ne peut pas trouver trace d’une telle personne. A la place, nous trouvons le travail de la Main Invisible. C’est le mystère auquel je me référais plus tôt.

Il a été dit que « seul Dieu pouvait créer un arbre. » Pourquoi sommes-nous d’accord avec ça ? N’est-ce pas parce que nous comprenons que nous ne pourrions pas en fabriquer un nous-mêmes ? En fait, pouvons-nous décrire un arbre ? Non, sauf dans des termes superficiels. Nous pouvons dire, par exemple, qu’une certaine configuration moléculaire se présente comme un arbre. Mais quel esprit humain pourrait même noter, sans même parler de diriger, les changements constants des molécules qui se produisent au cours de la vie d’un arbre ? Un tel exploit est totalement impensable !

Moi, le crayon, je suis une combinaison de miracles : un arbre, du zinc, du cuivre, du graphite, etc. Mais, à ces miracles qui existent dans la Nature, s’ajoute un miracle encore plus extraordinaire : la configuration des énergies créatrices humaines — des millions de tout petits savoir-faire se réunissant naturellement et spontanément en réponse à la nécessité et au désir humains et en l’absence de tout esprit organisateur ! Comme seul Dieu peut créer un arbre, j’insiste pour dire que seul Dieu pourrait me créer. L’homme ne peut pas plus diriger ces millions de savoir-faire pour me donner vie qu’il ne peut assembler les molécules pour faire un arbre.

Tout ceci est ce que je veux dire quand j’écris : « Si vous pouvez prendre conscience du caractère miraculeux que je symbolise, vous pouvez aider à sauver la liberté que l’humanité est si malheureusement en train de perdre. » Car si l’on se rend compte que ces savoir-faire s’organiseront naturellement, oui, automatiquement en modèles créateurs et productifs permettant de répondre aux nécessités et aux désirs humains — c’est-à-dire en l’absence de gouvernement ou de tout autre esprit organisateur coercitif — alors on possède un ingrédient absolument essentiel de la liberté : une foi dans les gens libres. La liberté est impossible sans cette foi.

Une fois que le gouvernement a un monopole de l’activité créatrice, comme c’est le cas, par exemple, pour la livraison du courrier, la plupart des individus vont croire que le courrier ne pourrait pas être efficacement distribué par des gens libres. En voici la raison :chacun reconnaît qu’il ne sait pas lui-même toutes les choses qui impactent la livraison du courrier. Il reconnaît aussi qu’aucun autre individu ne pourrait le savoir. Ces suppositions sont correctes. Aucune personne ne possède assez de connaissances pour s’acquitter de la distribution du courrier d’un pays, tout comme personne ne possède assez de connaissances pour fabriquer un crayon. Or, sans la foi dans les gens libres — dans l’ignorance que, naturellement et miraculeusement, des millions de petits savoir-faire se formeraient et coopéreraient pour satisfaire ce besoin — l’individu ne peut s’empêcher d’arriver à la conclusion erronée que le courrier ne peut être distribué que grâce à l’esprit organisateur d’un gouvernement.

Des témoignages à la pelle

Si moi, le crayon, j’étais le seul point qui témoigne de ce que les hommes et les femmes peuvent faire lorsqu’ils sont libres d’essayer, alors les gens de peu de foi auraient des arguments. Il y a cependant pléthore de témoignages ; ils sont partout autour de nous. La livraison du courrier est très simple comparée, par exemple, à la fabrication d’une automobile, d’une calculatrice, d’une moissonneuse-batteuse, d’une machine de moulage ou de dizaines de milliers d’autres choses. La livraison ? Eh bien, dans le domaine où les gens ont été libres de distribuer la voix humaine autour de la terre en moins d’une seconde, ils fournissent visuellement et avec le mouvement dans le foyer de tout un chacun un événement lorsqu’il se produit. Ils permettent à 150 passagers de voyager de Seattle à Baltimore en moins de quatre heures. Ils fournissent du gaz du Texas à un fourneau de New York pour des prix très bas et sans subventions. Ils livrent un quart de la production de pétrole du Golfe persique sur notre Côte Est — la moitié d’un tour du monde — pour moins cher que le gouvernement ne facture la livraison d’une lettre de 30 grammes pour l’autre côté de la rue.

La leçon que je veux enseigner est la suivante : laissez libres toutes les énergies créatrices. Organisez juste la société pour qu’elle agisse en harmonie avec cette leçon. Que l’appareil légal de la société élimine tous les obstacles du mieux qu’il le peut. Permettez à tous ces savoirs créateurs de se répandre librement. Ayez foi dans les hommes et les femmes libres qui répondent à la main invisible. Cette foi sera fortifiée. Moi, le crayon, aussi simple que je sois, offre le miracle de ma création comme témoignage de cette foi pratique, pratique comme le soleil, la pluie, un cèdre ou la bonne terre. »

Les Vœux de Nouvel An du président Vladimir Poutine


Chers amis!

2012 restera dans l'histoire. Ce fut une année importante pour notre pays. Je tiens à vous remercier sincèrement de votre activité, de votre travail et de ses résultats, de votre confiance et de votre soutien.

Durant ces minutes, nous ressentons avec une acuité particulière le temps qui passe, nous voyons grandir nos enfants, nous comprenons à quel point nos parents et nos proches nous sont chers, et nous éprouvons la force de notre amour pour eux.

Chacun de nous se remémore les paroles, les rencontres et les événements qui ont le plus compté pour lui. Nous attendons tous que la nuit du Nouvel An nous apporte une chance et un miracle : car il arrive parfois que des miracles se produisent.

Néanmoins nous comptons avant tout sur nos propres forces, nous fondons nos espérances en ceux qui sont près de nous, nous avons foi dans ce que nous pouvons réaliser dans notre travail, nous sommes confiants dans notre capacité de réussir dans nos études, dans ce que nous entreprenons, grâce à nos efforts créatifs; nous souhaitons enfin pouvoir changer la vie qui nous entoure et devenir meilleurs. Soyons plus attentifs et plus miséricordieux, plus généreux et plus prévenants envers nos proches, nos enfants et nos parents, nos amis et nos collègues, envers tous ceux qui ont besoin de nous.

Au seuil de l'avenir, nous espérons certes des changements heureux et porteurs de joies, et nos projets personnels sont inséparables de la Russie, ils sont animés par nos sentiments chaleureux et nobles envers la Patrie. Son développement et l’avenir de son parcours millénaire dépendent entièrement de notre dynamisme commun, de notre travail, de notre unité et de notre responsabilité, de notre volonté de nous rendre utiles au maximum. Car ensemble, nous, le peuple de la Russie, nous pourrons avancer d'un pas assuré, affronter n'importe quelle épreuve, résoudre les problèmes les plus complexes, construire un État puissant et accompli, une société moderne, libre et prospère.

Chers amis! Quelques instants nous séparent du Nouvel An. Je vous souhaite à tous santé, amour et bonheur ! Que les enfants naissent et que les bonnes intentions se réalisent. Que la joie et la concorde règnent dans chaque maison et dans chaque famille. Alors la Russie aussi sera forte et inébranlable.

Bonne Année ! Meilleurs voeux pour 2013 !

mercredi 2 janvier 2013

"Consigne des minutes heureuses"

Va, petite fille irradiante, clairvoyante, va dans la cécité du monde.
Confiante mais sur tes gardes, tu pressens déjà que pour vivre, l'amour reçu et donné, l'amour partagé ne sera pas suffisant. Il te faudra être endurante.
Tu vas au seul collège de la ville qui propose des horaires "aménagés", compatibles avec des études de musique au conservatoire. Tu as onze ans. Sur tes papiers scolaires, c'est écrit que tu es en 6ème MU2. pourquoi pas...
Je te regarde partir vers ta longue journée qui, sans ta joie et ta volonté, ne serait qu'un mensonge.
Tu te retournes, poses ton cartable. Dans ton dos, plus grand que toi, ton violoncelle semble te protéger. Me faisant signe de la main, tu me lances:

Et surtout, souris bien dans ta tête ! ...

Texte extrait de  "Consigne des minutes heureuses" de Françoise LEFEVRE.

Il suffit de remplacer le violoncelle par une flûte, un violon ou une clarinette et de fermer les yeux pour voir Chloé, Camille ou Coline partir au collège avec la volonté de toujours bien faire, d'être à la hauteur comme on dit...
Que de chemin parcouru depuis pour Chloé qui va affronter en ce début d'année 2013 une semaine d'examens avant de partir au ski avec ses copines "lapins" à Rizoul.
Elle a beaucoup révisé durant ses deux semaines de vacances. Comme disent les belges, c'était 2 semaines "blocus". Le mot est particulièrement bien choisi...et au dernier étage de la maison Chloé a vécu presque cloitrée dans le logis de Catherine pour trouver le calme et la réflexion nécessaires à de saines et sérieuses révisions.
Noël et Nouvel An sont passés.
Et aujourd'hui en ce premier jour de soldes, sa maman et ses soeurs ont choisi pour elle de beaux vêtements...
On lui souhaite la réussite. La volonté et l'endurance sont déjà en elle.
Demain soir elle retrouve son "kot" et sera seule pour la dernière ligne droite avant le début des hostilités.
Lundi elle commence par les maths...
Alea jacta est...
Bonne chance ma petite Chloé...

3 janvier 2013