Carpe diem (quam minimum credula postero) est une locution latine extraite d'un poème de Horace que l'on traduit en français par : « Cueille le jour présent sans te soucier du lendemain ».
Littéralement, cette phrase signifie « Cueille le jour présent sans te soucier du lendemain ».
Elle est tirée de vers latins du poète Horace, intéressé par l'épicurisme et le stoïcisme (dans ses Odes, I, 11, 8 « À Leuconoé »). Elle résume le poème qui le précède et dans lequel Horace cherche à persuader Leuconoé de profiter du moment présent et d'en tirer toutes les joies, sans s'inquiéter ni du jour ni de l'heure de sa mort.
À Leuconoé
d'après l'Ode I, 11 d'Horace
NE cherche pas à savoir, Leuconoé, quelle fin les dieux ont assignée à l'un ou à l'autre.
Cette connaissance nous est interdite. N'interroge plus ces nombres magiques venus de Babylone.
Comme il est préférable d'accepter ce qui doit
arriver, que Jupiter nous accorde encore bien d'autres hivers, ou que
notre dernier
soit celui-ci qui voit maintenant la mer Tyrrhénienne déferler sur les
brisants du rivage.
Tu ferais bien mieux de remplir nos coupes de vin
léger et de réduire tes lointaines espérances à la mesure de notre
courte durée.
Pendant que nous parlons, le temps jaloux a fui. Cueille donc le jour présent, sans trop te fier au lendemain.
(Traduit et adapté du latin par Denys Eissart)
Rendu célèbre auprès du grand public depuis l'Antiquité, l'extrait Carpe
diem fait l'objet d'une mauvaise interprétation : traduit par « Profite
du jour présent » (alors que les deux mots signifient « cueille le jour
») et compris comme une incitation à l'hédonisme le plus fort,
peut-être le plus aveugle, il perd tout rapport avec le texte original
qui, au contraire, incite à bien savourer le présent (sans toutefois
récuser toute discipline de vie) dans l'idée que le futur est incertain
et que tout est appelé à disparaître.
C'est donc un hédonisme d'ascèse, une recherche de plaisir ordonnée, raisonnée, qui doit éviter tout déplaisir et toute suprématie du plaisir. C'est un hédonisme a minima : c'est un épicurisme (Horace faisait partie de ces épicuriens de l'ère romaine).
C'est donc un hédonisme d'ascèse, une recherche de plaisir ordonnée, raisonnée, qui doit éviter tout déplaisir et toute suprématie du plaisir. C'est un hédonisme a minima : c'est un épicurisme (Horace faisait partie de ces épicuriens de l'ère romaine).