jeudi 15 novembre 2012

Dix mesures urgentes… en attendant mieux

Une fois n’est pas coutume, je vais vous raconter la fin de l’histoire. Je veux dire, la fin de l’histoire du capitalisme, telle que Jorion lui règle proprement son compte en dix mesures urgentes et concrètes à administrer sans tarder.
1. Augmenter les salaires plutôt que de favoriser l’accès au crédit.
2. Interdire la spéculation sur les variations de prix, comme c’était le cas dans la plupart des pays jusqu’à la fin du XIXe siècle.
3. Couper le robinet alimentant les paradis fiscaux à la source, en interdisant aux chambres de compensation de communiquer avec eux.
4. « Abolir les privilèges des personnes morales [les entreprises, ndlr] par rapport aux personnes physiques [vous, moi…]. »
5. Remettre l’actionnaire à sa place, celle de simple créancier d’une société et non goinfre à dividendes.
6. Mettre un terme aux manipulations boursières en interdisant les opérations “haute fréquence” à la micro-seconde.
7. Imposer les multinationales (Total, par exemple) sur l’ensemble de leurs activités, y compris celles que ces malines ont transférées à l’étranger.
8. Supprimer les stock-options et instaurer « une authentique participation universelle ».
9. Interdire les « dispositifs spéculatifs » (immobilier, assurance-vie…) et les remplacer par des systèmes de solidarité collectifs.
10. « Enfin, dans un monde où le travail disparaît, la question des revenus doit être mise à plat et faire l’objet d’un véritable débat. »

Paul Jorion dans Misère de la pensée économique