lundi 12 janvier 2015

Je ne suis pas Charlie de Francoise.Buy Rebaud



Je ne suis pas Charlie
Je n'ai jamais été Charlie
Je ne serai jamais Charlie

Parce que la dérision sans frein n'est pas un art , pas plus que la grossièreté n'est un style , et je proteste que la Ministre de la Culture veuille à son intention ôter de ses maigres réserves la somme que bien des lieux d'authentique culture lui réclament .

Parce que la liberté d'écrire ou de contester doit être réelle , et que Raspail , Finkielkraut , Zemmour et Houellebecq ont droit aussi à cette dite liberté .

Parceque ce rassemblement de mode émotionnel , et à la mode , n'est pas la réplique à un acte de guerre , celle des barbares contre la civilisation .

Je n'irai pas défiler dimanche avec ceux , politiciens ou journaleux , qui ont dressé le piège dans lequel nous sommes pris : la juxtaposition de populations que tant sépare et que si peu réunit , et aggravé par leur laxisme ou leur électoralisme des dissemblances devenues mortelles
Je garderai des larmes secrètes pour ces victimes choisies par la haine , et pour ceux que le hasard a offerts à des monstres .

Et je dirai , en mon for interieur , ma gratitude , mon respect , ma tristesse aux policiers ou gendarmes tombés par devoir , ou blessés .

La prière , c'est cela , et non le hurlement souvent entendu ces jours ci

9 janvier 2015

Francoise.Buy Rebaud

jeudi 8 janvier 2015

Je suis Charlie

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !
J’ai vu beaucoup de vidéos, beaucoup. Sur ce qui se passe en Syrie, sur ce qui se passe en Irak, sur les fous de Dieu tirant sur les fils de Dieu, ses filles ou ses enfants, plus de 90 % des victimes étant elles-mêmes musulmanes. J’ai vu ces images où les « contractors » américains liquidaient de sang-froid des civils, hommes, femmes et enfants, j’ai vu ces images de drones et de dommages collatéraux. J’ai vu ma dose de massacre et à chaque fois, c’est une immense envie de vomir, c’est une immense envie de pleurer face à ces haines qui dévorent l’humanité.
J’ai vu cette vidéo où un policier est abattu d’une rafale de kalach en plein Paris. J’ai vu ces images où l’homme en treillis noir de commando se rapproche. J’ai entendu ce policier dire « c’est bon chef » au terroriste qui allait l’achever. Les derniers mots d’un mort. Aucun amour là-dedans. Aucune pitié. Aucune piété. La haine à l’état pur. Pourtant ce policier était avant tout un homme. Un homme au service de ses concitoyens.
Alors aujourd’hui je pleure.
Je pleure pour cet homme.
Je pleure pour sa famille.
Je pleure pour ses enfants.
Je pleure pour notre pays, notre nation et son peuple.
Je pleure pour tout ce sang qui sera versé et qui, quel que soit la couleur des victimes, coule toujours rouge et sèche de la même manière sur les routes.
Aujourd’hui je pleure, mais je suis aussi en colère.
En colère contre des dirigeants qui nous mentent aussi bien économiquement, politiquement que socialement.
En colère car leur incurie nous rapproche chaque jour un peu plus de l’abîme et cet abîme, ne vous y trompez pas, sera collectif là encore quelle que soit votre couleur de peau, votre origine, votre religion ou votre « communauté » d’appartenance.
En colère contre l’euthanasie généralisée de la pensée étouffée par un politiquement correct devenu aussi fou qu’à la belle époque de l’Union soviétique.
En colère contre notre incapacité collective à poser les mots sur nos maux non pas pour stigmatiser tel ou tel mais pour apporter des solutions à nos problèmes avant que nos problèmes nous apportent les plus grands malheurs. D’ailleurs, en économie, il n’y a personne à stigmatiser à part peut-être les banquiers… Et dans ce domaine, pas plus qu’ailleurs, nous ne sommes capables de poser les mots.
Nous préférons l’humiliation en imaginant éviter les haines. Nous aurons l’humiliation et les haines.
J’ai toujours averti de l’immense montée de ces tensions. Averti et mis en garde sur les dangers que cela fait peser sur l’unité de notre pays. Je pleure d’avoir raison. Je pleure mes amis, je pleure de voir aujourd’hui ce que j’ai vu, et je pleure encore plus de savoir que ce n’est que le début de la fin et le crépuscule de la paix.
Je pleure pour cet homme, je pleure pour toutes les autres victimes, massacrées, exécutées. Je pleure de voir les Français tuer les Français car c’est sans doute cela qu’il s’est passé pour la première fois en ce 7 janvier 2015.
Souvenez-vous du 7 janvier 2015. Date funeste d’un destin que beaucoup ne veulent plus commun. Souvenez-vous et pleurez.
Je pleure le temps du sang et le temps des larmes qui vient.
Mais je vais rire, rire en pleurant bien évidemment.
Cabu, illustrateur de mon enfance, est décédé ainsi que d’autres dessinateurs. Je n’ai pas votre talent, loin de là. J’écris mais je ne sais pas dessiner. J’aimerais vous rendre hommage, hommage à ma manière, hommage en riant, et je suis sûr que vous auriez ri car vous aimiez l’humour noir. Vous auriez ri car la liberté c’est pouvoir rire de tout même si ce n’est pas avec tout le monde et même si certains dessins ne m’ont pas fait rire. L’humour c’est le dernier rempart de la liberté. Le dernier droit à penser librement. La liberté ne se négocie pas.
« Charlie Hebdo recrute dessinateurs caricaturistes aimant l’humour noir. 4 postes à pouvoir. » Hélas, vous n’êtes plus là pour illustrer de tels propos…
J’en pleure, j’en pleure et, finalement, même en essayant très fort je n’arrive plus à rire…

« Charlie » SANNAT

samedi 3 janvier 2015

Petite histoire de la sidérurgie en Lorraine

1974 : A Joeuf, au cœur de la patrie des De Wendel, François Mitterrand déclare : « Vous avez été attaqués dans le dos par surprise, traîtreusement, après avoir été bercés de belles paroles. Il y a tromperie ». Arrivé au pouvoir, il ne fera pourtant pas autre chose pour la sidérurgie lorraine qui occupait encore en 1974 pas moins de 77 600 salariés.

Le « ruban bleu », synonyme de record de la production d'acier en France, est atteint en 1974 avec 27 millions de tonnes. L’acier lorrain représente à ce moment 57 % de la production française.
Jacques Chirac, premier ministre, se rend en Lorraine et affirme que « la situation de la Lorraine, pour préoccupante qu'elle soit, n'en est pas moins meilleur que celle de beaucoup d'autres régions françaises, dont le potentiel d'activité est inférieur [...]. La réalité est fréquemment moins dure que ne laissent croire les chiffres » (! !!).
1975 : Les carnets de commandes de la sidérurgie lorraine chutent de 40 % par rapport à l'année précédente.
Novembre 1976 : Valéry Giscard d’Estaing vient en Lorraine inaugurer l'autoroute Paris-Metz-Strasbourg concédée au privé. Selon lui, « les Lorrains sont courageux, travailleurs, intelligents [...]. La Lorraine est le point d'ancrage de la France sur l'Europe [...]. La sidérurgie ne quittera pas la Lorraine, elle se modernisera [...]. La Lorraine doit être la façade exemplaire de la France sur l'Europe [...]. Il ne saurait être question que les sociétés sidérurgiques abandonnent la Lorraine ». Le comte d'Ornano, ministre de l'industrie, déclare de son côté : « Dans les secteurs de Lorraine où elle est implantée, la sidérurgie commande l'ensemble de l'activité économique [...]. Je souhaite, et le mot est faible, qu'aucune décision, aucune négociation ne soit entreprise ou engagée sans que les élus ne soient consultés, informés et mis à même de participer à ces décisions [...] ».
1er avril 1977 : Usinor annonce 4 000 licenciements dans la sidérurgie lorraine.
La même année, Jacques Ferry, « ministre » de la sidérurgie, réaffirme : « Personne ne peut envisager sérieusement la disparition ou le démantèlement de la sidérurgie lorraine », qui affiche pourtant 14 milliards de perte en trois ans et 35 milliards de dettes. 8 000 emplois disparaissent en 1977 dans la sidérurgie lorraine. A cette date, la Lorraine n’est que la quatrième région pour les emplois-aidés par l'Etat français, après le Nord Pas-de-Calais, la Bretagne et les Pays de la Loire.

1977 à 1984 : « Sept piteuses » de la sidérurgie lorraine (quatre enterrements et un mariage).

8 avril 1978 : Le patronat annonce la suppression de 13 500 emplois dans la sidérurgie lorraine, dont 9 000 chez Sacillor-Sollac en trois ans, 1 500 à la Chiers-Longwy, 3 000 à Usinor-Thionville. Ce dernier site, qui possède pourtant le haut-fourneau le plus moderne d’Europe, sera d’ailleurs fermé.

19 avril 1978 : Devant l’ampleur de la mobilisation en Lorraine, le premier ministre Raymond Barre accepte un débat à l'Assemblée Nationale. « Toutes les conditions pour la réussite de ce programme y sont réunies. La Lorraine est de toutes nos régions l'une des mieux placés au cœur de l'Europe. Elle dispose d'un important potentiel d'entreprises industrielles et tertiaires. La Lorraine possède une main d'œuvre, dont chacun apprécie les qualités au travail, de conscience, de courage. Assurée de l'appui total des pouvoirs publics, la Lorraine n'a pas de raison de douter de l'avenir ». Un discours qui laisse de marbre les sidérurgistes qui campent au pied de la Tour Eiffel bâtie avec les aciers de Pompey. Le gouvernement convertit les licenciés en préretraités, ce qui lui coûtera un milliard de francs. Malgré cela, le patronat lance un nouveau plan portant sur la suppression de 3 000 emplois en cinq ans dans les mines de fer. 

Le long des vallées de la Fensch et de l'Orne, 27 hauts-fourneaux, 2 cokeries, 18 aciéries et 26 laminoirs partent à la casse.

Septembre 1978 : Le « plan acier », deuxième du nom en moins d’un an, prévoit 14 000 suppressions d'emplois supplémentaires en Lorraine sur un total de 21 000. Le faire-part de décès d'Usinor-Longwy se termine ainsi : « Les sidérurgistes vous invitent à ne pas assister aux funérailles prévues le 22 juin 1979. Les 5 000 licenciés accepteront le repentir du premier ministre s'il fait amende honorable ». Un sidérurgiste lorrain constate : « Il n'y a pas de raison que lorsque trois pétards explosent en Corse, le premier ministre en personne s'y rende pour calmer les esprits et apporte les aides nécessaires au développement de la région et qu'ici, en Lorraine, personne ne se déplace ».

9 décembre 1978 : Usinor-Sacilor et Sollac annoncent la suppression de 20 500 emplois d’ici 1980.

30 janvier 1979 : Révolte à l'usine de La Chiers, près de Longwy.

6 février 1979 : Emeutes des sidérurgistes à Briey.

24 février 1979 : Les sidérurgistes attaquent le commissariat de Longwy au bulldozer. Des coups de feu sont tirés.

23 mars 1979 : 100 000 sidérurgistes défilent à Paris.

17 mai 1979 : Emeutes des sidérurgistes à Longwy. Pierre Mauroy reproche à Raymond Barre de « rallumer les hauts fourneaux de la colère ».

1980 : La sidérurgie lorraine ne représente plus que 40 % de la production française d’acier. Depuis 1974, elle a connu 41 000 suppressions d'emplois, dont 20 000 en 1977. Le désastre est également financier, avec une dette de 38 milliards prise en charge par le contribuable à hauteur de 25 milliards.

Juin 1981 : A Luxembourg, le gouvernement de Pierre Mauroy donne son approbation à la poursuite de la politique de réduction des capacités de production de la sidérurgie européenne et donc lorraine. C’est la première trahison des nouveaux gouvernants. Bien d’autres suivront.

13 octobre 1981 : Sur le perron de l'Hôtel de Ville de Longwy, François Mitterrand déclare : « Il n'y aura pas de secteurs condamnés, qu'il s'agisse, dans votre région, de la sidérurgie qu'il nous faut sauvegarder, développer, et des mines de fer, dont l'exploitation doit être poursuivie au prix d'un grand effort que supportera notamment la collectivité nationale ».
Durant ce même voyage en Lorraine, il annonce également :
- Pour la sidérurgie : « Sur la base de la nationalisation qui vient d'être décidée, nous allons veiller à moderniser, à relancer et à étendre ce secteur ».
- Pour le charbon : « Il nous faudra prendre en charge dans le prochain plan quinquennal la modernisation des installations des houillères [...]. Le charbon est un facteur d'équilibre de la Lorraine et représente une donnée indispensable de la renaissance de l'industrie française ». Le Canard Enchaîné titre : « François promet bonnes mines et santé de fer ».
26 octobre 1981 : Loi sur les nationalisations, la sidérurgie est intégrée au secteur public. Il s'agit de la première nationalisation depuis 1946.
Automne 1982 : Premier « plan acier » du gouvernement socialiste français. Les dirigeants d'Usinor (Levy) et de Sacilor (Dollé) annoncent la suppression de 10 000 emplois dans la sidérurgie, dont 7 000 en Lorraine. Joeuf, Homécourt, Hagondange et Pompey sont mortellement atteints. Le premier ministre Pierre Mauroy, accompagné de quatre ministres, se rend à Pont-à-Mousson : « Oui, nous traversons une crise. Oui la sidérurgie est l'une des premières victimes. Oui, la Lorraine, et en particulier certains bassins d'emplois comme Pompey et Longwy, sont sinistrés. Oui, vous avez le droit à la solidarité nationale et vous en bénéficierez. Je le dis avec solennité, la sidérurgie lorraine est une sidérurgie d'avenir. Elle est d'avenir parce que les travailleurs y sont compétents et courageux, parce que le minerai lorrain, maintenant délivré des coûts injustifiés qui le chargeaient, est un minerai compétitif, parce que la nationalisation rend possible un effort d'investissement sans précédent ».
Janvier 1983 : Le haut-fourneau de Thionville, le plus moderne d'Europe, est aux mains des ferrailleurs.

21 mars 1983 : Un conseil des ministres se tient pour arrêter un nouveau « plan acier ». Usinor et Sacilor accusent un déficit de 10 milliards de centimes.
22 mars 1983 : France-Soir titre « Mitterrand sacrifie la Lorraine » ; Libération, « Le Gouvernement a tranché : la Lorraine fera les frais du plan acier » ; La Croix : « La Lorraine touchée au cœur ». Le Républicain Lorrain barre sa Une d'un titre terrible : « La Lorraine trahie ».

29 mars 1983 : Jeudi noir en Lorraine. Le gouvernement annonce 8 500 suppressions d'emplois dans la sidérurgie lorraine qui s'ajoutent aux 16 200 perdus depuis 1982. En Lorraine, c'est un sidérurgiste sur quatre qui va perdre son emploi, à Longwy, un sur deux. Au total, les deux « plans acier » du gouvernement socialo-communiste se traduisent par la suppression de :
- 3 700 emplois à Longwy
- 3 000 emplois à Neuves-Maisons
- 2 300 emplois à Pompey
- 1 300 emplois à Rombas-Hagondange
- 1 100 emplois à Joeuf-Homécourt.
Il ne reste à Briey que 10 % des effectifs de 1975 et à Longwy que 25 %. Et ce n’est pas encore terminé.
4 Avril 1984 : Conférence de presse du président Mitterrand. 100 000 Lorrains entrent en dissidence contre Paris et ses restructurations successives.
13 Avril 1984 : 60 000 Lorrains défilent à Paris pour sauver la sidérurgie. Georges Marchais (PCF) marche aux côtés des « métallos » contre le gouvernement socialiste.
26 avril 1984 : Laurent Fabius, ministre de l'industrie et de la recherche, propose son « plan pour la Lorraine ». Jacques Chérèque, n°2 de la CFDT (Confédération Française Démocratique du Travail), est nommé préfet délégué au redéploiement industriel. Il s’agit déjà du second « Monsieur Lorraine » depuis 1981. Malheureusement, les promesses ne seront une nouvelle fois pas tenues : 112 emplois sur les 1 200 promis seront créés dans le public, 50 sur 1 200 dans le tertiaire et 400 sur 1 000 dans le privé.
10 mai 1984 : A Joeuf, le « mouton Fritz » reprend du service. Ce mouton de près de 6 tonnes avait d'ailleurs déjà servi aux Allemands pour démolir une partie de l'usine De Wendel durant la Première Guerre Mondiale !
Juillet 1985 : Afin de répondre au désastre du bassin de Longwy, qui ne compte plus que 16 350 sidérurgistes en 1974, 5 700 en 1984 et 700 en 1994, la Belgique, le Luxembourg et la France fondent le Pôle Européen de Développement (PED). Ce dernier vise à créer 8 000 emplois en 10 ans sur une agglomération qui regroupe 300 000 habitants. Trois milliards de francs seront dépensés en 10 ans, mais seulement 2 200 emplois seront finalement créés.

1985 : Le plan de restructuration d'Unimétal et d'Ascométal (produits longs et aciers spéciaux) touche 9 000 sidérurgistes lorrains. C'est la fin de Joeuf et de Pompey, usine qui avait fabriqué l’acier de la Tour Eiffel. Avec le système mis en place pour garantir la « paix sociale », la Lorraine comptera en 1990 autant de préretraités que d'agriculteurs ou d'ouvriers du bâtiment et des travaux publics 

Février 1986 : Voyage du premier ministre Laurent Fabius en Lorraine : « Les engagements de 1984 sont tenus [...] ou presque, [...] la modernisation est réussie ».

Septembre 1986 : Le gouvernement Chirac désigne Francis Mer comme PDG unique d’Usinor et de Sacilor, afin d'y opérer une nouvelle restructuration. 10 000 emplois seront ainsi encore supprimés dans la sidérurgie lorraine.

Avril 1987 : Le premier ministre Jacques Chirac se rend pendant trois jours au chevet de la Lorraine malade. Il promet 1,5 milliard de francs.

9 Juillet 1997 : Fermeture de la dernière mine de fer de Lorraine à Audun-le-Tiche.

Décembre 1997 : Extraction et remontée de la dernière berline de charbon de Lorraine, au Puits Simon de Forbach sous le gouvernement Jospin.

1998 : La sidérurgie lorraine, qui ne compte plus que 16 000 salariés contre 98 000 en 1965, ne représente plus que 21,2 % de la production française de fonte, 22,1 % de celle d’acier et 31,1 % de celle des laminés. Usinor-Sacilor est cependant devenu le troisième groupe mondial de l'acier après sa privatisation en 1995 et le dégagement total de l’Etat français en 1997. En Europe, une voiture sur quatre est construite avec des tôles Sollac.

23 Avril 2004 : Sortie du dernier morceau de charbon français à la mine de la Houve à Creutzwald.

2005 : Fermeture définitive des HBL (Houillères du Bassin de Lorraine).
2006 : Fusion entre Mittal Steel et Arcelor suite à l’OPA (Opération Publique d’Achat) hostile du sidérurgiste indien.
4 février 2008 : Le président Sarkozy promet le maintien de l'activité métallurgique sur le site ArcelorMittal de Gandrange. Il reviendra le 15 octobre 2009 une fois le site ... fermé !
31 mars 2009 : Fermeture définitive de l'aciérie de Gandrange par ArcelorMittal. Le groupe vient pourtant d’annoncer 8 milliards d'Euros de bénéfices !
16 septembre 2009 : Annonce de la fermeture de la cokerie de Carling, première coquerie édifiée en Lorraine en 1910.
Fin 2010, le gouvernement Fillon annonce la fin programmée du régime spécifique des mineurs. C’est ainsi que sont remerciés les mineurs lorrains qui ont sacrifié leur santé, voire même leur vie, pour redresser la France de l’après-guerre. Il ne leur reste plus que les yeux pour pleurer dans leurs maisons instables situées au-dessus de galeries abandonnées et ennoyées.
Octobre 2011 : Fermeture du dernier haut-fourneau de Moselle à Hayange-Florange par ArcelorMittal. Le complexe est pourtant jugé viable par le Rapport Faure en juillet 2012.
Septembre 2012 : L'indien Mittal annonce qu'il ne fera pas rallumer les fours de Gandrange.

6 décembre 2012 : Le jour de la Saint-Nicolas, ArcelorMittal annonce qu’il se retire du Projet ULCOS, dernier espoir d’avenir pour le site intégré de Hayange-Florange.