mercredi 10 mars 2010

Notes de Lecture

Toute la ruse des bonnes consciences, bien pensantes et bien nourries, revient à donner au pauvre comme une gracieuseté ce qui lui est dû comme son droit, à lui faire en somme généreusement cadeau de son bien propre...
Le pauvre sera spolié et de plus comme on lui fait croire qu'il n'avait droit à rien, il remercie son voleur. Détroussé et reconnaissant ! Que dites-vous de l'opération ? Une si bonne affaire ne mérite-t-elle pas que le riche jette du lest et au besoin même reprise les guenilles de son mendiant pour être sûr qu'il continuera de vivre déguenillé, l'habit en haillons et le coeur inondé de gratitude ?
Jankelevitch Traité des Vertus p430

Il faut prendre l’argent là où il se trouve, c’est-à-dire chez les pauvres. Bon d’accord, ils n’ont pas beaucoup d’argent, mais il y a beaucoup de pauvres.
Alphonse Allais